Disaster-le-maudit Roi de Nexuspis
Nombre de messages : 117 Age : 35 Localisation : Dans l'ancienne forteresse abandonnée... Date d'inscription : 10/05/2008
| Sujet: Poètes d'un soir! Dim 11 Mai - 20:01 | |
| Pour ceux qui volent poster des poèmes de eux ou juste des poèmes qu'ils aiment, c'est par ici! Jean Chaîne! | |
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Saerendaar Le Danseur sous la Lune
Nombre de messages : 80 Age : 35 Localisation : Au coeur de toutes les batailles.... Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: Poètes d'un soir! Jeu 15 Mai - 12:40 | |
| Moi, Saerendaar, est été maudit par vengeance. J'ais sacrifié mon âme afin de pouvoir détruire ceux qui l'ont tué. Mais aujourd'hui, la douleur de l'avoir perdu continu de me brûler. Douleur Fulgurante
Combien ai-je perdu pour oublier ton nom? Qu'ai-je donc sacrifié pour oublié ton nom? Combien ai-je tué pour oublier ton nom? Qu'ai-je donc bien détruit pour oublier ton nom?
J'ai perdu et ma vie et ma voie dans ce but. J'ai sacrifié mon âme aux ombres dans ce but. J'ai tué par centaines les glaives dans ce but. J'ai détruit des cousins et des frères dans ce but.
Mais sans vie et sans âme, la douleur est la même. Dans le sang et les larmes, la douleur est la même. Et dans le chant du Ka, la douleur est la même.
Je me lêve et je danse et pour toi et pour moi. Une danse de mort pour un parfait soldat. Dans cette perfection je t'oublierais, Ksandra. | |
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Pendle Agilité maladroite
Nombre de messages : 20 Date d'inscription : 16/05/2008
| Sujet: Re: Poètes d'un soir! Dim 1 Juin - 4:46 | |
| Pendle avait trouvé un recueil dans la chambre de Santiti à l'auberge : La Nuit de Iwan Gilkin. En le feuilletant, elle tomba sur un poème qui la toucha beaucoup:
AMOUR D'HÔPITAL
Ô Reine des douleurs, qui rayonnes de sang comme un rubis royal jette une flamme rouge, le forceps, qui t'a mise au monde dans un bouge, d'un signe obscène doit t'avoir marquée au flanc.
Dans ton œil, où voyage un reflet satanique, le meurtre se tapit sous un velours de feu, ainsi qu'au fond d'un ciel amoureusement bleu dans les vents parfumés flotte un mal ironique.
Tu t'es faite, ô ma sœur, gardienne à l'hôpital, pour mieux repaître tes regards d'oiseau de proie du spectacle écœurant, cruel et plein de joie de la chair qui se fend sur le couteau brutal.
Dans le grouillis rougeâtre et gluant des viscères, des muscles découpés, des tendons mis à nu, des nerfs, où vibre encore un vouloir inconnu, des glandes qu'on incise et des flasques artères,
tu plonges tes deux bras polis, avidement, tandis qu'erre un divin sourire sur tes lèvres, et que sur son chevet, où bondissent les fièvres le moribond t'appelle et parle doucement.
Car ton visage, pur comme un marbre, te donne, sous ta coiffe de toile et ton noir chaperon, ô vierge au bistouri, vierge au cœur de huron, le resplendissement d'une madone.
Sur ton sein, les stylets, les pinces, les ciseaux, la spatule, la scie équivoque et les sondes, bijoux terrifiants et breloques immondes, comme un bouquet d'acier étoilent leurs faisceaux.
Tes doigts fins, à tremper dans les pus et les plaies, en ont pris le tranchant affilé des scalpels; et l'odeur de ton corps suave a des rappels de putréfactions rances, dont tu t'égaies.
Car ton âme de monstre est folle des gaîtés cocasses de la couche où le mourant se cabre dans les convulsions de la danse macabre, et la mort a pour toi d'hilarantes beautés.
Qui nous expliquera ta funèbre hystérie, pauvre femme, produit de ce siècle empesté? On dit que ton baiser trouble la volonté et communie aux os une lente carie.
Mais de ton mâle cœur monte un puissant amour. Comme un vin orgueilleux, plein de rouges prestiges, sa riche odeur de sang évoque les vertiges et ronge les cerveaux mieux qu'un bec de vautour.
Et c'est pourquoi, vaincu par la coquetterie de ta forme divine et de tes noirs instincts, en toi j'adore, enfant des sinistres destins, l'Horreur fascinatrice et la Bizarrerie.
Pendle ne savait pas pourquoi, mais ces vers réveillaient en elle quelques sensations, des souvenirs peut être, en tout cas elle ne se lassait pas de les lire encore et encore, jusqu'à sombrer dans le sommeil. | |
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Saerendaar Le Danseur sous la Lune
Nombre de messages : 80 Age : 35 Localisation : Au coeur de toutes les batailles.... Date d'inscription : 13/05/2008
| Sujet: Re: Poètes d'un soir! Mar 3 Juin - 23:23 | |
| Fascinant, on jurerait du Beaudelaire. ça a des relan de Charogne (comprenne qui veux, et qui peux ) | |
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| Sujet: Re: Poètes d'un soir! | |
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